Dans un monde du travail en constante mutation, où les rapports humains sont au cœur des décisions, certaines sagesses anciennes trouvent une étonnante résonance dans les pratiques modernes. C’est le cas des 4 accords toltèques issus de l’ouvrage de Don Miguel Ruiz (1999), qui peuvent devenir de véritables principes de conduite pour les recruteurs. Décryptage.
1. Que votre parole soit impeccable.
Dans le recrutement : soignez la transparence, la clarté et l’authenticité des échanges. Une annonce floue, des retours ambigus, un silence radio après un entretien… autant de pratiques encore trop fréquentes qui abîment la relation candidat/recruteur. Être impeccable, c’est communiquer de façon honnête, respectueuse et constructive, que l’on donne une réponse favorable ou non. Cela crée une image de marque employeur cohérente et renforce la confiance. Il est fondamental d’annoncer avec tact un refus en expliquant les critères de sélection ; cela contribue au respect du candidat et à sa perception positive de l’organisation.
2. Ne réagissez à rien de façon personnelle.
Le processus de recrutement peut parfois devenir émotionnel. Un candidat déçu ou des clients pressants : autant de réactions à ne pas prendre personnellement. L’objectif est de rester centré sur l’évaluation objective, sans se laisser toucher par les affects ou les projections. Si un candidat se montre distant ou froid, cela ne remet pas en cause la posture du recruteur mais elle peut refléter un stress ou une zone d’inconfort par rapport à la situation.
3. Ne faites aucune supposition.
Dans le recrutement : posez des questions, clarifiez les intentions, évitez les biais. L’un des pièges les plus courants du recruteur est de supposer : « Il est surdimensionné », « Elle est trop junior », « Ce profil n’a pas les codes du secteur médico-social ». Or, ces jugements hâtifs ferment la porte à des potentiels souvent inattendus. Interroger, creuser, reformuler, c’est sortir des stéréotypes pour révéler la richesse d’un parcours. Un candidat en reconversion professionnelle ou avec un parcours atypique, voire non linéaire, ne doit pas être vu comme “hors cible”, mais comme porteur de compétences transversales ou d’expériences riches d’enseignement valorisantes.
4. Faites toujours de votre mieux.
Le recruteur doit s’engager avec éthique, régularité et exigence, sans rechercher la perfection. « Le mouton à 5 pattes n’existe pas ! » Faire de son mieux, ce n’est pas viser l’excellence absolue à chaque instant, mais rester fidèle à un haut niveau de professionnalisme quelles que soient les contraintes (temps, pression, volume de candidatures). Cela implique aussi de savoir se remettre en question, affiner ses pratiques et apprendre de chaque expérience.
Pour conclure, les 4 accords toltèques appliqués au recrutement ne sont pas de simples mantras : ils deviennent des clés d’intelligence relationnelle. Ils invitent à un recrutement plus humain, juste et efficient, où la parole est soignée, les préjugés laissés de côté et chaque acteur traité avec respect. Dans un métier où la confiance est primordiale, s’inspirer de cette démarche pleine de sagesse et de bon sens, c’est poser les bases d’un recrutement avec une profonde éthique.
